Comment les Pays-Bas couvrent-ils leur politique néocoloniale sous l’ombre de la France ? - Analyse

Comment les Pays-Bas couvrent-ils leur politique néocoloniale sous l’ombre de la France ? - Analyse
# 14 octobre 2024 16:09 (UTC +04:00)

Ce 21e siècle est marqué par le statut d’État néocolonial honteux des Pays-Bas, occupant ainsi une place particulière dans ce sens. Les Pays-Bas, restant à l'ombre de la politique néocoloniale de la France, qui provoque habituellement des émeutes et se voit l'effondrement, sont connus par son passé colonial. Comme la France, ce pays ne veut pas dire adieu à cette politique coloniale et n’est pas pressé de redonner la liberté aux peuples sous son contrôle. Contrairement à Paris, les Pays-Bas, qui menaient une politique de ruse et de séduction, tentèrent de créer une apparence de stabilité en accordant certains droits aux colonies.

Le Royaume des Pays-Bas compte encore actuellement six colonies (Aruba, Curaçao, Sint Maarten, Bonaire, Sint Eustatius et Saba), toutes situées à 8 000 kilomètres des frontières européennes du pays dans la région des Caraïbes. Le statut de ces colonies varie. Jusqu'au 1er janvier 1986, Aruba était membre de la région autonome des Antilles néerlandaises. Cette année-là, les Antilles néerlandaises ont quitté leur autonomie et ont obtenu le statut d'État autonome au sein des Pays-Bas. En 2010, un référendum constitutionnel a conduit à l'abolition de l'autonomie des Antilles néerlandaises. Selon le nouvel amendement constitutionnel, Aruba, Curaçao et Sint Maarten ont obtenu le statut d'État autonome, tandis que Bonaire, Sint Eustatius et Saba sont devenues des municipalités spéciales au sein du Royaume des Pays-Bas.

À première vue, ces changements donnent l'impression que les Pays-Bas sont un partisans de la politique étrangère moderne, néanmoins les mesures prises visent à dissimuler aux yeux de la communauté internationale. Le statut d'État autonome accordé aux 3 États insulaires n'a pas de véritables significations et est le symbole de la continuation du statut colonial. Parce que le statut d'État autonome accordé aux 3 États insulaires n'est rien d'autre qu'une imitation. Aucun d'entre eux n'est sujet de droit international, ce droit appartient uniquement aux Pays-Bas. Amsterdam contrôle la politique étrangère et les questions de défense de chacun des 6 États insulaires, les insulaires n'ont que la citoyenneté néerlandaise. En fait, six îles des Caraïbes ont le statut d'États et territoires d'outre-mer et n'ont pas de véritable droit à l'autonomie.

Gardant ces zones sous leur contrôle, les Pays-Bas utilisent le potentiel touristique de la région, les matières premières et la situation géographique et ne rencontrent aucune objection de la part de la communauté internationale. C'est le Groupe d'initiative de Bakou est à côté des petits États insulaires situant dans les territoires d'outre-mer qui souffre la politique coloniale. Comme la France, le Groupe d'initiative de Bakou, lutte également contre le colonialisme néerlandais. Dans ce contexte, organisée conjointement par le Groupe d'initiative de Bakou et le Mouvement de Bonaire pour les droits de l’homme et le changement, la conférence intitulée « Le chemin de Bonaire depuis Bakou à l'Assemblée générale de l'ONU vers l’autodétermination » de 22 août de cette année tenue à Bakou a montré son importance. Les représentants de l’île de Bonaire participant à la conférence ont déclaré que lors du référendum du 18 décembre 2015, 66 % des électeurs avaient rejeté le statut constitutionnel appliqué à Bonaire depuis 2010. Lors de la conférence, en tant que territoire non autonome, Bonaire a cherché le soutien international pour sa réinscription afin de protéger son droit à l’autodétermination et à l’autonomie.

Apparemment, les îles de la mer des Caraïbes, dont les problèmes et les violations du droit échappent aux yeux de la communauté internationale depuis de nombreuses années, pourront faire entendre leur voix au monde entier grâce au Groupe d’initiative de Bakou. Ainsi, même si les Pays-Bas tentent de cacher sa politique néocoloniale et d’enseigner la démocratie au monde, la politique antidémocratique et exploiteuse des Pays-Bas dans les États insulaires est en cours d'être dévoilée.

Bien sûr, Amsterdam n’apprécie pas les mesures prises par l’Azerbaïdjan dans le sens de dévoiler le visage néocolonial des Pays-Bas. C'est à ce facteur que l'on peut attribuer le fait que les autorités néerlandaises, ainsi que le ministère des Affaires étrangères et le Parlement ont pris des mesures contre l'Azerbaïdjan. Mais la France et les Pays-Bas, ainsi que les États qui ne peuvent pas accepter la politique indépendante et juste de l'Azerbaïdjan, doivent accepter que de telles mesures ne constituent pas une solution. Au 21e siècle, il n'est pas raisonnable pour les pays qui ne veulent pas renoncer à leur politique coloniale de se plaindre auprès de l'Azerbaïdjan et d'autres pays et de leur imposer certaines exigences.

Texte traduit par l'APA

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