Le journal The Telegraph a partagé une publication sensationnelle sur l'Azerbaïdjan dans le contexte des relations tendues entre l'Iran et Israël, rapporte l'APA.
Selon le journal, les autorités iraniennes sont divisées sur la manière de réagir à l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, dans la capitale iranienne le 31 juillet.
« Les généraux de haut rang du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) insistent sur une frappe directe contre Tel-Aviv et d’autres villes israéliennes, en se concentrant sur les bases militaires pour éviter les victimes civiles. Mais Masoud Pezeshkian, le président nouvellement élu, a suggéré de cibler les bases israéliennes secrètes dans les pays voisins de l’Iran », peut-on lire dans l’article.
La publication rappelle que l’Iran a déjà ciblé ce qu’il appelle des « bases d’espionnage » du Mossad, l’agence de renseignement israélienne, au Kurdistan irakien.
Les CGRI ont tenté de saper le président Pezeshkian dans sa quête de représailles plus agressives contre Israël, ont déclaré des conseillers du président au Telegraph.
« M. Pezeshkian craint que toute attaque directe contre Israël n’ait de graves conséquences », a déclaré un proche conseiller du président.
« Ces récents exercices à la frontière occidentale du pays ne visent qu’à intimider M. Pezeshkian. « Sepah [le CGRI] insiste beaucoup pour cibler Israël et ils pensent que c’est facile », a déclaré au Telegraph un deuxième assistant de M. Pezeshkian.
Selon cet assistant, Pezeshkian a suggéré de cibler un endroit lié à Israël en République d’Azerbaïdjan ou au Kurdistan [irakien] et d’en informer ces pays avant cela et d’en finir avec tout ce drame. »
« Il y a eu de longues et intenses discussions au cours desquelles M. Pezeshkian a essayé de persuader les commandants du CGRI d’éviter des actions qui pourraient échapper à tout contrôle. Il est conscient que le CGRI vise à entraîner le pays dans une guerre, en utilisant son influence au sein du bureau du chef, il s’efforce d’empêcher le CGRI de plonger l’Iran dans la guerre », a déclaré le deuxième assistant de M. Pezeshkian qui a parlé au Telegraph.
Un responsable anonyme du CGRI a également parlé au Telegraph.
« Il y a eu des discussions au sein des forces sur la manière de bloquer les efforts de M. Pezeshkian. « Presque tout le monde pense que ce sur quoi il insiste n’est pas dans la réputation de la révolution », a déclaré le responsable du CGRI.
Ces déclarations, faites au nom du nouveau président iranien Pezeshkian, ont naturellement suscité une certaine inquiétude en Azerbaïdjan.
Cependant, des sources officielles en Azerbaïdjan ont déclaré à l'APA que les cercles gouvernementaux du pays pensent que la déclaration faite au nom du président iranien Pezeshkian est fausse.
La partie azerbaïdjanaise est généralement d’avis qu’il s’agit d’un faux et d’une désinformation.
« Certains cercles ont commencé à s’inquiéter de la récente normalisation des relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan et veulent perturber ce processus.
Il est possible que, étant donné que le nouveau président iranien est particulièrement d’origine azerbaïdjanaise et a une attitude chaleureuse envers l’Azerbaïdjan, il existe des forces à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran qui souhaitent saper ces relations.
Il serait préférable que la partie iranienne commente ces déclarations et les réfute, mettant ainsi fin aux doutes », ont affirmé des sources au sein du gouvernement azerbaïdjanais à l'APA.
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