"Tous les trains" du réseau de lignes à grande vitesse français circulent "normalement" lundi matin, trois jours après des actes de sabotage survenus le jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, a assuré le ministre français démissionnaire aux Transports, Patrice Vergriete.
"Je vous le confirme, ce (lundi) matin, tous les trains circulent, à la fois sur la ligne Est - ça c'était le cas depuis samedi -, la ligne Atlantique, hier (dimanche) on était déjà dans une situation quasi normale, et sur le Nord où hier on était à trois trains sur quatre, ça circule normalement aujourd'hui", a déclaré le ministre démissionnaire sur RTL.
La compagnie ferroviaire publique SNCF avait annoncé dimanche que les travaux de réparation étaient "totalement terminés" et qu'il n'y aurait "plus aucune perturbation" pour les voyageurs "dès lundi matin".
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 04H00 du matin, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés sur différents postes d'aiguillage stratégiques à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).
Sabotage du réseau SNCF : un militant d'ultragauche interpellé
Un militant de la mouvance de l'ultragauche a été interpellé dimanche 28 juillet sur un site de la SNCF à Oissel (Seine-Maritime), selon une source policière citée par l’AFP. L'homme avait dans son véhicule «des clés d'accès à des locaux techniques de la SNCF», des «pinces coupantes», un «jeu de clés universelles» notamment, ainsi que de la littérature en lien avec l'ultragauche, a-t-on ajouté de même source.
L'homme a été placé en garde à vue à Rouen, selon une source proche du dossier.
Lundi, sur France 2, le ministre de l'Intérieur démissionnaire a affirmé que les services avaient «identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre les sabotages commis dans la nuit de jeudi à vendredi contre des lignes TGV de la SNCF». Gérald Darmanin a insisté sur le fait que ces sabotages étaient volontaires, très précis, extrêmement bien ciblés, et souligné que c'était «le mode traditionnel d'action de l'ultragauche». «La question est de savoir s'ils ont été manipulés ou est-ce que c'est pour leur propre compte», a-t-il dit aussi, rapporte l'APA.