Le manque criant de Canadair disponibles était redouté, et il est bien d’actualité. «On a eu des journées où on avait entre 0 et 2 Canadair opérationnels alors que la saison des feux a débuté le 17 juin et qu'en théorie on devrait disposer de sept appareils minimum», déclarait Benoît Quennepoix, secrétaire général du syndicat national du personnel de l'aviation civile (SNPAC) de France, mi-juillet dans nos colonnes.
Un mois plus tard, la situation n’a pas changé alors que la France connaît une vague de chaleur courte, mais intense. Selon le secrétaire, «sur une flotte nationale composée de douze engins, en ce lundi 12 août, seuls trois sont opérationnels», indique-t-il dans le quotidien régional Corse Matin . La Sécurité civile fait face à des conditions dégradées avec un matériel vieillissant et victime de pannes récurrentes. La flotte aérienne de lutte contre les incendies est composée de 12 Canadair, 8 avions Dash et 3 avions Beechcraft.
«Manque structurel d'effectifs»
Cette défaillance serait due au «manque structurel d'effectifs de techniciens de maintenance», après un mouvement social en juin, et aux pannes qui ne peuvent être réparées dans des délais réduits.
«Cela fait des années que la situation se dégrade, peste Benoît Quennepoix. Actuellement, on oscille entre deux et six Canadair opérationnels sur douze.» Deux sont basés à Ajaccio (Corse) dans le cadre du plan de lutte contre les feux de forêt. Le Canadair, cet avion dit amphibie, est un des moyens majeurs pour faire face aux feux de forêts grâce à sa capacité de largage d'eau. Ces engins sont généralement rattachés à la base de la Sécurité civile de Nîmes-Garon, rapporte l'APA.
Avec le Figaro