Macron ne fait pas preuve de sincerité dans ses déclarations - La France a apporté moins de soutien militaire à l'Ukraine que les pays baltes – ANALYSE

Macron ne fait pas preuve de sincerité dans ses déclarations - La France a apporté moins de soutien militaire à l
# 22 avril 2024 16:23 (UTC +04:00)

La France tente de devenir le principal soutenant de l’Ukraine en Europe dans sa guerre avec la Russie. Même en allant plus loin, le président français Emmanuel a fait il y a quelque temps une déclaration scandaleuse selon laquelle il n’est pas exclu d'envoyer des troupes terrestres de pays occidentaux en Ukraine.

Mais la sincérité d’Emmanuel Macron, qui a tenu des déclarations ambitieuses sur différents sujets, pose de sérieuses questions devant. Le dirigeant français, qui s'est déclaré prêt à accroître sans limite ses capacités militaires en Ukraine et que la Russie devait être vaincue en Ukraine, avait tenu des propos complètement différents au cours des premiers mois de la guerre russo-ukrainienne.

À l’époque, Macron avait suggéré, lors de ses entretiens avec le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelenskiy, de protéger l'image de la Russie et, pour cela, l'Ukraine devrait renoncer à une partie de sa souveraineté et faire des concessions à la Russie.

Apparemment, les métamorphoses survenues avec Macron au cours des deux dernières années l’ont amené à adopter une position intransigeante sur la question ukrainienne. On se pose si Macron, qui change souvent de position, est-il vraiement intéressé par la victoire de l'Ukraine sur la Russie ?

En faisant référence aux faits, on constate que ce n’est pas le cas. Parmi les alliés occidentaux, la France est loin derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne, voire les pays baltes, la Pologne et d’autres, en termes de montant et de proportion de l’aide militaire allouée à l’Ukraine. La France ne consacre que 0,06 % de son PIB aux besoins militaires de l'Ukraine.

Au lieu de soutenir l’Ukraine, la France tente de créer des zones de conflit et de militarisation dans différentes parties du monde. Un exemple évident en est l’aide militaire de la France à l’Arménie.

Un exemple est que la France a fourni l'Arménie 3 systèmes radar GM 200, 50 véhicules blindés de type Bastion et a signé un accord sur l'achat futur de systèmes de défense aérienne à courte portée Mistral.

La vente du système radar GM 200 attire spécifiquement l’attention par rapport aux véhicules blindés Bastion périmés, que la partie ukrainienne avait refusée en raison de ses indicateurs techniques. L’Ukraine, qui connaît de sérieuses difficultés en matière de système de défense aérienne et ne peut pas protéger son espace aérien, a sérieusement besoin de ces systèmes. Mais la France, qui a déclaré qu'elle apporterait un soutien militaire illimité à l'Ukraine, vend ces armes à l'Arménie, créant ainsi des tensions inutiles dans la région et un environnement non constructif pour les négociations de paix, tandis que l'espace aérien ukrainien reste non protégé.

Au lieu de cela, ils fournissent des centaines de véhicules blindés de transport de troupes, VAB et d’autres armes à l’Ukraine, dont la date de production remonte à plus de 40 ans. La France ne fournit que l’Ukraine des stocks d'armes ayant leur date de péremption expirée, et en conséquence, l'armée ukrainienne, qui utilise ces armes, confronte à de sérieux problèmes. Par exemple, l'édition française Le Monde écrit que les unités d'artillerie automotrices César présentaient de graves défauts structurels dans le domaine des opérations militaires en Ukraine. L'équipement présente de sérieux problèmes de qualité dans des conditions de gel et hors route, et sa gestion et son entretien sont très compliqués. Pour cette raison, les Césars tombent souvent en panne et le processus de réparation prend beaucoup de temps.

L'information à ce sujet est bloquée et ne devient pas à l'ordre du jour grâce aux mécanismes d'influence de l'industrie militaire française dans les médias.

La France a également déclaré qu'elle fournirait à l'Ukraine 3 000 obus d'artillerie de 155 mm par mois en 2024. Cependant, cet indicateur est extrêmement faible et peut répondre aux besoins de l'armée ukrainienne non seulement pendant 1 mois, mais seulement durant 12 heures.

La France, qui dit souhaiter la victoire de l'Ukraine, ne lui fournit pas pour une raison quelconque les chars Leclerc, les avions Mirage et Rafale, qu'elle souhaite vendre en 2021. D’autre part, la France dépense l’aide militaire allouée à l’Ukraine pour sa propre industrie. Par exemple, l’aide militaire de 3 milliards de dollars qui sera allouée à Kiev cette année consiste entièrement en commandes d’armes allouées à l’industrie militaire locale.

Malgré les déclarations bruyantes des responsables français et les jeux de mots du président Macron, le tableau qui se dessine avec les faits énumérés ci-dessus montre que la France n'est pas intéressée par la victoire de l'Ukraine et qu'un soutien militaire n'est fourni que dans la mesure où L’Ukraine peut affaiblir la Russie. Au lieu de donner la priorité à l’Ukraine, l’armement de l’Arménie et les activités en Afrique le prouvent. D’un autre côté, Macron veut être considéré comme un homme politique confiant et déterminé dans un contexte de détérioration de la situation sociale et de problème interne lié à la question ukrainienne.

Mais les mesures prises montrent que la France s’intéresse à des escalades qui alimenteront pendant de nombreuses années son industrie militaire et ses ambitions géopolitiques et qu’elle est devenue une menace mondiale.

Texte traduit par l'APA

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