L'espoir qu'un traité de paix soit signé entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie cette année s'estompe progressivement. La principale raison en est le manque de sincérité du gouvernement arménien, en particulier du Premier ministre Nikol Pashinyan, dans le processus de paix et l'absence de mesures consécutives vers la réalisation d'un règlement de paix final.
Un autre exemple du manque de sincérité de l'Arménie dans le processus de paix est son refus de tenir une réunion tripartite avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre britannique Keir Starmer dans le cadre du 4e sommet de la Communauté politique européenne.
Bakou et le Royaume-Uni ont été surpris par le refus catégorique d'Erevan de s'engager sans fournir de raisons rationnelles. Le président Ilham Aliyev a souligné les actions obstinées et le comportement instable de l'Arménie concernant les négociations de paix lors de son discours à la 2ème édition du Global Media Forum de Choucha.
« Les négociations sur l’accord de paix sont en cours, mais aujourd'hui je suis moins optimiste à ce sujet. Le Premier ministre Pachinian avait refusé de s’entretenir avec moi en Grande-Bretagne. Cette réunion a été une initiative et une proposition du gouvernement britannique. Mais, la partie arménienne a rejeté cette proposition, ce qui nous a beaucoup surpris.
Le chancelier allemand Olaf Scholz avait organisé il y a quatre mois une réunion similaire à Munich. La même proposition est venue du gouvernement britannique. Le plan était que le Premier ministre britannique y participe au début et qu'il s’en aille ensuite (en nous laissant tranquilles). Mais le Premier ministre Pachinian a refusé. S’il ne veut pas me parler, de quel type d’accord de paix peut-on parler ? S’il ne voulait pas parler au Premier ministre britannique, pourquoi s’est-il rendu à Londres et dans l’Oxfordshire ? Autrement dit, de nombreuses questions sont très controversées. Mais on va voir », a dit le chef de l’Etat lors du Forum.
Ces mesures d'Erevan, qui ralentissent les pourparlers de paix, réduisent la confiance dans la signature prochaine de l'accord de paix.
D'autre part, le fait que les dirigeants politiques et militaires de l'Arménie n'aient pas encore répondu de manière adéquate aux appels de Bakou visant à supprimer dans la Constitution du pays la référence à l'Acte d'indépendance contenant des revendications territoriales contre l'Azerbaïdjan et à s'adresser à l'OSCE avec l'Azerbaïdjan pour la suspension des activités du Groupe de Minsk confirme également ce constat.
En bref, il semble que Erevan n'aspire pas à parvenir à la paix avec l'Azerbaïdjan, bien qu'il fasse des déclarations « pacifiques », ses actions transmettent le message inverse - un message de guerre, et mène le processus de paix selon le principe « 1 pas en avant, 2 pas en arrière ».
Bien entendu, Erevan, toujours à la recherche de patrons, ne décide pas seule des manœuvres diplomatiques avec Bakou, mais prend des mesures coordonnées avec ses nouveaux patrons, notamment la France, qui vise à créer l'instabilité dans la région.
Ces derniers temps, avec le soutien de la France et de plusieurs autres pays de l’UE, l’Arménie a choisi la voie de la militarisation et de l’armement. Au lieu d’instaurer une paix durable dans le Caucase du Sud, elle a choisi celle de la création d’une nouvelle source potentielle de conflit.
Suite à l'achat par l'Arménie de véhicules blindés polyvalents Bastion et de canons automotrices César à la France, l'allocation par l'Union européenne de 10 millions d'euros de soutien militaire à l'Arménie dans le cadre du Fonds européen pour la paix sert à créer un environnement destructeur dans la région.
N'est-il pas absurde d'allouer des fonds du Fonds, dont le nom est paix, pour renforcer la capacité de défense de l'Arménie, c'est-à-dire pour accroître les activités militaires contre l'Azerbaïdjan ? Quel est le but de l’Union européenne et de l’Occident dans cette affaire ? À l’heure où les parties discutent de l’agenda de paix et travaillent sur un accord de paix, comment l’allocation de millions d’euros à l’Arménie à des fins militaires peut-elle contribuer à garantir une paix et une stabilité durables dans la région ?
D'autre part, l'exercice militaire conjoint arméno-américain « Eagle Partner-2024 », ignorant la sensibilité et les intérêts géopolitiques de son voisin du sud, l'Iran et de la Russie, qui est son principal allié militaro-politique depuis de nombreuses années, montre que l'Arménie est au centre de jeux géopolitiques très dangereux.
Comme si ça ne suffisait pas, certains milieux occidentaux tentent de provoquer l'Arménie dans un nouveau conflit en l'armant et d'empêcher une opportunité favorable au progrès des négociations de paix.
Le résultat général des événements des derniers mois montre que le gouvernement arménien de Nikol Pashinyan, sous l'influence des pays protecteurs, tente de se retirer du processus de négociations de paix et de créer des obstacles artificiels au déroulement naturel du processus.
L'Azerbaïdjan n'est pas intéressé par un nouveau conflit militaire dans la région, au contraire, il a besoin d'une paix et d'une stabilité durables dans la région pour la mise en œuvre de projets économiques importants.
Mais les dirigeants arméniens doivent comprendre que s’ils continuent à abuser de l’approche amicale du Bakou, tendent au revanchisme et créent à nouveau une menace militaire réelle contre l’Azerbaïdjan, ils recevront immédiatement une réponse adéquate et écrasante de l’Azerbaïdjan. Dans ce cas-là, personne, même certains de ses mécènes occidentaux, ne pourra le sauver d'une telle façon.