L'Azerbaïdjan accueillera cette année la 29e Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29).
Ayant lieu chaque année dans différents pays et considéré comme le principal sommet mondial sur le climat, cet événement se tiendra à Bakou du 11 au 24 novembre.
Bakou réunira des dizaines de milliers d’invités étrangers autour de la COP en la devenant au centre des yeux du monde. La COP29 sera le plus grand événement international de l’histoire de l’Azerbaïdjan indépendant. Dans le cadre de cette conférence, des dirigeants mondiaux, des responsables gouvernementaux, des experts, des représentants d'organisations internationales, d'ONG et des médias devraient venir dans notre pays pour discuter et négocier les questions du changement climatique.
L'importance de la COP29 n'est pas inférieur à l'Assemblée générale des Nations Unies et au Mouvement des pays non alignés, présidés par l'Azerbaïdjan pendant 4 ans, en termes de représentation des pays.
Les conférences des États parties (COP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, dont l'histoire date de 1992 avec l'accord signé lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), aussi connue sous le nom de Sommet Planète Terre ou Conférence de Rio à Rio de Janeiro, au Brésil, se sont tenues pour la première fois en 1995 à Berlin. La Conférence des Parties (COP) est l'organe décisionnel suprême qui supervise la mise en œuvre de la Convention-cadre sur les changements climatiques et se tient chaque année.
Il convient de noter que les décisions les plus importantes au monde concernant le changement climatique mondial sont prises lors des conférences des pays membres de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP).
Par exemple, la COP3 du Protocole de Kyoto de 1997, qui a soulevé la question des obligations volontaires de réduction des émissions et de limitation des émissions de gaz à effet de serre, et l'Accord de Paris, signé en 2015 lors de la COP21 et visant à empêcher que la température moyenne de la Terre ne se réchauffe de plus de 2 degrés au XXIe siècle figurent parmi les résultats obtenus.
Cependant, il convient de noter que toutes les conférences COP, ainsi que la mise en œuvre et les résultats des décisions prises lors de ces conférences, n'ont pas été réussi.
Au cours des dernières années, plus de 150 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de méthane de 30 % par rapport aux niveaux de 2021 entre 2021 et 2030, dans le cadre de l’engagement mondial sur le méthane mené par les États-Unis et l’Union européenne, pourtant très peu de pays ont donné suite à cet engagement. Bien que l’Accord de Paris ait promis de maintenir la température mondiale à 1,5 degré Celsius, la surveillance environnementale et les rapports internationaux prédisent que la température augmentera d’au moins 1,7 degré d’ici la fin du siècle.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que la température mondiale augmenterait de 3 degrés d'ici la fin du 21e siècle et que l'humanité aurait atteint un stade très dangereux.
Ce n’est pas un hasard si la concentration de gaz à effet de serre dans l’air a atteint un niveau record en 2023, et cette tendance négative devrait se poursuivre en 2024.
En conséquence, le réchauffement climatique provoquera la hausse de nombre d’inondations et d’incendies, ainsi que des pénuries d’eau, le départ des gens de leurs foyers, etc.
Même l'A23, qui est le plus grand iceberg du monde en termes de sa superficie (4 000 kilomètres carrés), a commencé à se déplacer dans les eaux océaniques sous l'influence des courants et du vent.
Dans ce contexte, la question la plus importante concerne la position des pays du G8, qui produisent 80 % des gaz à effet de serre mondiaux. Surtout, ces pays, représentant l'Occident, ont allumé la mèche du mécanisme du réchauffement climatique, ont joué le rôle de catalyseur principal dans la forte augmentation du CO2 (dioxyde de carbone) et des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et dans l'augmentation de la température sur la Surface de la terre.
Ainsi, les 198 pays membres de la COP ne portent pas tous la même responsabilité dans cette menace mondiale. Au contraire, pour l'industrie d'une partie des pays développés et en développement, le processus de production nocif a un effet négatif sur tous les autres pays. Le groupe des pays les plus pollueurs de l’atmosphère, mené par les États-Unis, tente de partager sa responsabilité en matière de changement climatique et de pollution de l’air à parts égales avec le reste du monde.
Cependant, les pays en développement souffrent du changement climatique, en particulier l’agriculture et les infrastructures s’effondrent. Compte tenu de ces facteurs, les pays développés devraient non seulement réduire leurs émissions, mais également compenser les dommages causés aux pays pauvres.
Selon un rapport de l’ONU, les pays du tiers monde auront besoin d’au moins 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour s’adapter aux impacts climatiques mondiaux. Mais les États-Unis et d'autres pays, responsables de cette crise, veulent fournir ces fonds non pas sous forme de compensation, mais sur une base volontaire, par le biais d'un fonds spécial qui sera créé sous l'égide de la Banque mondiale.
Lors de la dernière COP28 qui s'est tenue aux Émirats arabes unis l'année dernière, des délégations occidentales ont protesté contre le statut de pays en développement de la Chine et exigé son inclusion dans le système mondial de financement climatique, ainsi que le refus de l'Inde d'utiliser le charbon.
Comme on peut le constater, l’Occident n’est pas intéressé par la mise en place d’un système mondial de financement climatique et de compensation pour les pays touchés par le réchauffement climatique, mais élabore son propre agenda.
En outre, il n’est pas pressé d’aider les pays d’Amérique du Sud et centrale, d’Afrique, d’Océanie et d’Asie du Sud à passer des combustibles fossiles aux énergies propres et à avoir un bilan neutre des émissions de carbone dans l’atmosphère.
Dans ce contexte, la conférence COP29 qui se tiendra à Bakou nous permettra de récupérer les opportunités perdues lors des conférences précédentes pour la formation d'un agenda unique sur le changement climatique et d'agir de manière plus planifiée et plus claire. Ainsi, l'Azerbaïdjan a également signé le Protocole de Kyoto et l'Accord de Paris, créés pour prévenir le réchauffement climatique, et a assumé certaines obligations en matière de lutte contre cela.
Texte traduit par l'APA