La France accroît son agression contre l’Azerbaïdjan : quelle est l’intention de Paris ? - ANALYSE

La France accroît son agression contre l’Azerbaïdjan : quelle est l’intention de Paris ? - ANALYSE
# 05 février 2024 16:04 (UTC +04:00)

La France continue obstinément de perturber la stabilité régionale dans le Caucase du Sud. Le Paris ignore les appels répétés de l'Azerbaïdjan et tente d'attiser les sentiments revanchards en Arménie, de fournir un soutien militaire à ce pays et d'empêcher la signature d'un traité de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

Cette fausse assurance et cette promesse de soutien données par la France sont déjà évidentes dans les discours des dirigeants militaires et politiques arméniens.

Par exemple, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le ministre de la Défense Suren Papikyan ont salué dans leurs récents entretiens le soutien militaire et diplomatique de la France.

"L'Arménie a acquis de nouveaux partenaires au niveau de diverses superpuissances et d'autres pays amis. Tout d'abord, nous parlons de la France et de l'Inde, qui sont devenus nos principaux partenaires, mais il y a d'autres pays dont je ne veux pas encore parler", a annoncé le ministre arménien de la Défense, Suren Papikyan, dans une interview à la télévision publique du pays.

L'Arménie a acheté à la France 3 systèmes radar GM 200 et 50 véhicules blindés Bastion et a signé un accord sur l'achat futur de systèmes de défense aérienne à courte portée Mistral. Mais ce n’est là que la face visible de la coopération militaire. La France a promis de réformer l'armée arménienne, qui traverse une crise profonde après la Guerre de 44 jours.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan l'a confirmé dans une interview à la radio publique du pays. Il a ouvertement admis que le concept de réforme ne serait pas mis en œuvre avec la Russie.

La France non seulement vend des armes à l'Arménie, promet des réformes, mais discute également de la production conjointe d'armes. La nouvelle selon laquelle la société française Groupe Safran envisage de démarrer la production d'armes et de composants conjointement avec l'Arménie s'est répandue dans la presse.

Étant donné que l’entreprise produit des composants aéronautiques, des appareils de vision et des véhicules aériens sans pilote (UAV), il est clair dans quelles directions avancera la coopération.

Le principal élément utilisé pour la pénétration de la France dans le Caucase du Sud est la mission de surveillance de l'Union européenne placée à la frontière conditionnelle entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. La mission déployée en Arménie en février 2023 étend ses activités sous le slogan de la stabilité et de la sécurité à la frontière avec l'Azerbaïdjan. En janvier de cette année, l'Union européenne a décidé d'augmenter le nombre de membres de la mission de 138 à 209 personnes.

Ce qui est etrange dans cette question est qu’à mesure que la stabilité à la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie se renforce et que les négociations de paix se poursuivent, le contingent de la mission s’élargit. La composition de la mission n'est pas non plus transparente, y compris les personnes qui servent dans les services secrets français ainsi que dans les structures de pouvoir. Cela réfute l’idée selon laquelle la mission d’observation de l’UE aurait un caractère civil.

La récente visite du général de la Gendarmerie nationale française William De Meyer à la frontière conditionnelle entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie et l'observation des territoires azerbaïdjanais avec des jumelles prouvent également que la France utilise la mission civile à des fins militaires et de renseignement. La France ne cherche même plus à cacher ses intentions.

En outre, il y a deux jours, l'arrestation d'un citoyen de la République tchèque alors qu'il tentait de traverser illégalement la frontière de l'Azerbaïdjan ne peut pas être considérée comme un incident fortuit dans le contexte des événements récents. Si l’on se souvient que le réseau d’espionnage français a été dévoilé en Azerbaïdjan en décembre dernier, on peut dire que des attaques d’espionnage contre l’Azerbaïdjan ont été organisées dans la région.

Apparemment, la France a intérêt à rester un foyer de tension dans le Caucase du Sud, à militariser la région et à rester incertaine quant au traité de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. La politique incohérente, chaotique et involontaire du gouvernement arménien permet également à la France de mettre en œuvre cette politique dans une certaine mesure.

Quoi qu’il en soit, l’Azerbaïdjan dispose de suffisamment de puissance politique, diplomatique et militaire pour neutraliser l’influence de la France dans la région et empêcher un changement artificiel du statue quo et de l’équilibre des pouvoirs dans la région.

Texte traduit par l'APA

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