Démarche de Paris: la France connaît des tensions diplomatiques vis-à-vis de l'Azerbaïdjan et prend des mesures chaotiques - Analyse

Démarche de Paris: la France connaît des tensions diplomatiques vis-à-vis de l
# 17 avril 2024 16:27 (UTC +04:00)

La France poursuit ses démarches qui aggravent les tensions avec l’Azerbaïdjan. La dernière initiative diplomatique de Paris a été le rappel de son ambassadrice en Azerbaïdjan, Anne Boillon, pour des consultations.

La partie française a expliqué que cette mesure a été prise "en raison de la poursuite au cours des derniers mois, par l'Azerbaïdjan, d'actions unilatérales pour la relation entre lesdeux pays". Cependant, c’est précisément la France qui a pris toutes les mesures possibles pour gâcher ses relations avec l’Azerbaïdjan.

En effet, pendant la Guerre patriotique de 44 jours en 2020 et par la suite, la France a déployé toutes ses ressources diplomatiques pour s'opposer au rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan en contrôlant la route Latchine-Khankendi, en menant des mesures antiterroristes en septembre 2023 et en tentant d'avoir sept documents adoptés contre l'Azerbaïdjan au Conseil de sécurité de l'ONU.

Les tentatives de la France d'accuser l'Azerbaïdjan d'agression militaire, de mettre en place un "blocus" lors d'actions écologiques sur la route de Latchine au Karabagh, d'alléguer un "nettoyage ethnique", et d'autre, ont toutes abouti à un échec diplomatique pour la France. Aucun des documents préparés par la France n'a été accepté. C'est parce que Bakou a pris des mesures tout à fait légitimes, fondées sur les normes juridiques internationales et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. L'influence internationale de l'Azerbaïdjan, sa reconnaissance en tant que partenaire fiable dans le monde et son leadership efficace au sein du Mouvement des pays non alignés ont également joué un rôle important dans l'échec de ces démarches diplomatiques.

Outre l’ONU, la France a commencé à utiliser le Parlement européen comme champ de bataille contre l’Azerbaïdjan. Le rôle des députés représentant la France au sein de cette institution est significatif dans l'adoption de résolutions hostiles contre l'Azerbaïdjan ces dernières années.

Dans le contexte de pression diplomatique, il convient de mentionner que le Sénat français a adopté le 25 novembre 2020 une résolution exhortant le gouvernement à reconnaître "l'indépendance" de l'ancien soi-disant régime au Karabagh. Cette résolution nous rappelle plusieurs sénateurs et députés français qui, au cours de cette période, ont effectué des voyages non autorisés au Karabagh sans consentement officiel de Bakou.

Accusant l'Azerbaïdjan de prendre des mesures unilatérales dans ses relations, il faut noter que la France n'accepte toujours pas le rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et la création de nouvelles réalités géopolitiques dans le Caucase du Sud.

C'est précisément pour cette raison que la France, incapable d'entraver diplomatiquement les succès de l'Azerbaïdjan, a commencé à soutenir militairement l'Arménie, en l'armant et en transformant le Caucase du Sud en une zone militarisée. La vente des véhicules blindés Bastion et du système radar GM200 à l'Arménie sont parmi ses démarches à cet égard.

En outre, la révélation du réseau d'espionnage français en Azerbaïdjan, la déclaration de 2 diplomates travaillant à l'ambassade de France à Bakou comme "persona non grata" en raison d'activités qui ne correspondent pas à leur statut diplomatique, l'acte de vandalisme contre la statue de la célèbre poétesse azerbaïdjanaise Khourchidbanou Natevan dans la ville française d'Evian-le-Bain, les défis de l'Azerbaïdjan à l'ONU visant la présidence et l'accueil de la 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques (COP29) en sont des exemples du biais croissant de la France.

Ces derniers mois, la France a accusé l'Azerbaïdjan, qui a restauré son intégrité territoriale, de menacer l'intégrité territoriale de l'Arménie et d'accroître les tensions dans la région. Apparemment, la France a encore du mal à accepter la nouvelle réalité politique dans le Caucase du Sud, connaissant des tensions diplomatiques et des démarches chaotiques dues à des tentatives infructueuses d'intervention dans les processus. Le rappel de l'ambassadrice Ann Buayo, dont la présence ou l'absence était inconnue lors de son activité diplomatique à Bakou, pour des consultations peut être considéré comme le point culminant de ce chaos diplomatique. Dans un tel cas, la question de la réponse de l'Azerbaïdjan au rappel de l'ambassadeur de France par une mesure similaire, ainsi que d'autres initiatives diplomatiques, pourrait se poser.

Dans ce contexte, la position retenue de Bakou, son manque d'évaluation émotionnelle des processus, sa réaction adéquate à toutes les mesures destructrices de la France et sa prise de toutes les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts nationaux ne peuvent être ignorés. L'Azerbaïdjan plaide pour l'établissement de relations avec tous les États dans le cadre du respect mutuel et des principes juridiques internationaux.

Texte traduit par l'APA

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