La hausse des prix s’est établie à 4,9 %, après 5,2 % en 2022 en France

La hausse des prix s’est établie à 4,9 %, après 5,2 % en 2022 en France
# 12 janvier 2024 14:40 (UTC +04:00)

La hausse des prix de l’alimentation se poursuit mais à un rythme moindre, tandis que certains prix de l’énergie ont décru lors de l’année écoulée, détaille l’Insee vendredi.

La hausse des prix à la consommation en France a atteint 4,9 % en moyenne annuelle pour l’ensemble de 2023, marquant un léger ralentissement par rapport à l’année précédente (5,2 %), a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 12 janvier.

Au cours de l’année écoulée, la hausse des prix de l’alimentation, qui ralentit (6,9 % en 2023 sur l’alimentation hors frais, contre 7,9 % en 2022, tandis que les produits frais augmentent de 8,8 %, contre 6,6 % en 2022), a été contrebalancée par l’assagissement des prix de l’énergie (notamment le gaz et le pétrole, tandis que l’électricité a poursuivi sa hausse).

En décembre, l’inflation s’est élevée à 3,7 % sur un an, un léger sursaut par rapport à novembre (3,5 %), en raison de l’accélération des prix de l’énergie et des services en fin d’année, a détaillé l’Insee confirmant sa première estimation.

L'inflation se stabilise en 2023

Nourrie par les difficultés d’approvisionnement post-Covid, puis par la flambée de l’énergie précipitée par la guerre en Ukraine, l’inflation avait bondi jusqu’à 6,3 % sur un an en février 2023, un niveau au plus haut en France en près de quatre décennies. Depuis, les prix continuent à augmenter, mais moins fortement. L’inflation a ainsi atteint 3,7 % sur un an en décembre, selon des données provisoires de l’Insee, après 3,5 % en novembre, un sursaut attribué à une nouvelle augmentation des prix de l’énergie et de ceux des services.

Le ralentissement est particulièrement marqué pour les prix de l’alimentation, qui avaient supplanté l’an dernier le secteur de l’énergie comme principal moteur de l’inflation. Après un sommet à presque 16 % au printemps, la hausse s’est élevée à 7,1 % sur un an en décembre. La tendance à l’assagissement devrait se poursuivre en 2024, rapporte l'APA.

La crise est « derrière nous », selon Bruno Le Maire

La crise inflationniste est « derrière nous » en France, s’était réjoui en décembre le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. Il avait toutefois admis que les prix ne retrouveraient pas leur niveau d’avant-crise, en raison notamment du coût de la transition énergétique.

Dans ses dernières prévisions publiées à la mi-décembre, l’Insee table sur une inflation à 2,6 % sur un an en juin 2024, et même à 1,9 % pour l’alimentation. Tirés par les hausses salariales, les services – qui représentent environ la moitié du panier de consommation des ménages – deviendraient le principal contributeur de la hausse des prix, sans toutefois provoquer d’emballement de la boucle prix-salaire.

De son côté, la Banque de France a prédit que l’inflation atteindrait 5,7 % en moyenne annuelle en 2023 et tomberait à 2,5 % en 2024, mesurée ici selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet une comparaison entre pays européens.

Mardi, le gouverneur de l’institution François Villeroy de Galhau a vanté l’efficacité, pour juguler les prix, de la hausse des taux opérée à marche forcée par la Banque centrale européenne (BCE) depuis l’été 2022, jusqu’à la pause décrétée à l’automne. Il a toutefois évoqué la possibilité d’un rebond « de nature technique et temporaire » de la hausse des prix. Les risques géopolitiques restent aussi présents, notamment les tensions au Proche-Orient, près de deux ans après le début de l’invasion russe en Ukraine. AFP

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